Ah, les Pages de Garde. Rien que le nom, ça sonne comme un titre de roman d’aventure, non? Surtout quand on parle des cahiers de Ce2. Mais en réalité, c’est quoi, une page de garde? C’est juste la première page de ton cahier, celle qui dit : "Hé, c’est à moi! Et j’ai des supers pouvoirs… euh, enfin, j’apprends à lire et à écrire."
On les appelle aussi parfois les « pages de couverture décorées », mais Page de Garde, c’est tellement plus chic! C'est la porte d’entrée vers un monde de dictées (aïe!), de tables de multiplication (double aïe!), et de poèmes (aaaah… beaucoup mieux!). C'est la carte de visite du futur petit génie que tu es, coincé entre deux contrôles de maths.
L'art subtil du griffonnage en Ce2
Si tu penses que la page de garde est juste un endroit pour écrire ton nom et ta classe, détrompe-toi. C’est bien plus que ça! C’est un terrain de jeu pour ton imagination, un mur d’expression où tes talents d’artiste (ou tes gribouillages compulsifs) peuvent s’épanouir.
Souviens-toi de cette année en Ce2. Comment chaque Page de Garde devenait un chef-d’œuvre (plus ou moins réussi, on l’admet) : des bonshommes allumettes se battant contre des monstres de maths, des princesses chevauchant des licornes arc-en-ciel au pays des verbes irréguliers, des paysages intergalactiques où des soucoupes volantes transportaient des… devoirs?
On y voyait des noms calligraphiés avec une solennité digne d'un parchemin médiéval (même si la moitié des lettres étaient à l'envers). On y collait des autocollants de footballeurs (pour les garçons), de dauphins (pour les filles), et, pour les plus aventureux, des images de dinosaures terrifiants prêts à dévorer les fautes d’orthographe.
La compétition de la plus belle Page de Garde
Soyons honnêtes, la création de la Page de Garde était une compétition non-officielle. Qui allait avoir la plus belle, la plus originale, la plus… impressionnante? C'était une course à l'échalote créative. On observait discrètement les pages des voisins, on espionnait leurs techniques de coloriage (feutres ou crayons de couleur? Pastel ou aquarelle?), on volait des idées (en toute innocence, bien sûr!).
Et il y avait toujours cet élève, celui qui semblait né avec un pinceau dans la main, dont la Page de Garde était une œuvre d’art digne d’un musée. On le regardait avec un mélange d’admiration et de jalousie, en se demandant comment il faisait pour dessiner un cheval qui ressemble vraiment à un cheval et pas à une sorte de chien bizarre avec une crinière.
Et puis, il y avait ceux qui optaient pour la simplicité : juste le nom écrit en gros, une bordure sommaire, et peut-être un petit cœur gribouillé dans un coin. Mais même ces pages minimalistes avaient leur charme. Elles témoignaient d’une certaine… efficacité. Pourquoi se fatiguer quand on peut aller jouer aux billes ?
Alors, la prochaine fois que tu croiseras un enfant de Ce2 penché sur sa Page de Garde, souviens-toi : il ne fait pas que gribouiller. Il crée un monde, il affirme son identité, il prépare son entrée dans l’arène des savoirs. Et peut-être, qui sait, il te donnera un petit coup de nostalgie de tes propres années de cahiers d’école.
