Ah, la page de garde ! Ce moment sacré, ce rituel de la rentrée. On l'adore, non ? Surtout celle de Physique Chimie au collège. Avouez, une petite larme de joie ? Non ? Juste moi alors...
Le défi artistique... ou pas
Le prof nous dit : "Soyez créatifs !". Ok, super. Mais soyons honnêtes, qui a vraiment dessiné un atome avec des électrons tournoyants exactement comme dans le manuel ? Personne ! Enfin, peut-être Léa, la première de la classe. Mais Léa, c'est Léa.
La plupart d'entre nous, on se contentait d'un titre écrit en GROS. Avec des couleurs. Beaucoup de couleurs. Genre, un arc-en-ciel de stabilos fluos. Subtil ? Non. Efficace ? Oh que oui !
Et puis, il y avait toujours ce débat crucial : "Est-ce qu'on met des paillettes ?". Question existentielle. La réponse, souvent, dépendait de l'état de propreté de notre trousse. S'il y avait déjà une explosion de paillettes accidentelle, autant en rajouter, non ?
Les mentions obligatoires (et ennuyeuses)
Nom, prénom, classe. La base. Mais après, ça se compliquait. "Année scolaire". Pourquoi préciser ? On est en cours de Physique Chimie, là, en 2024 ! On n'est pas en 1789 à faire des expériences sur l'électricité avec un cerf-volant. Enfin, j'espère pas.
Et puis, le nom du prof. Monsieur ou Madame... Trucmuche. Toujours une hésitation. On vérifiait discrètement sur la feuille de présence. Parce que se tromper de nom, c'était la honte intersidérale. Surtout devant Monsieur Dupont, le prof le plus sévère de l'établissement.
Les tentatives (ratées) d'originalité
Certains essayaient des trucs plus élaborés. Des dessins complexes. Des citations philosophiques sur la matière. Des blagues (souvent incompréhensibles). Le résultat ? Souvent un gribouillage informe qui ressemblait plus à une explosion de spaghettis qu'à une page de garde digne de ce nom.
Et puis, il y avait ceux qui utilisaient des images trouvées sur internet. Imprimées en noir et blanc, avec une résolution pixelisée qui piquait les yeux. Un chef-d'œuvre de mauvais goût. Mais bon, au moins, c'était fait.
Sans oublier, bien sûr, la page de garde réalisée à la dernière minute, 5 minutes avant le cours, avec un stylo bille bleu qui bavait sur le papier. L'authenticité à l'état pur.
L'important, c'était de montrer qu'on avait fait quelque chose. Même si ce "quelque chose" ressemblait plus à un crime contre l'art qu'à une œuvre d'art.
Un aveu (presque) inavouable
Alors, oui, la page de garde de Physique Chimie au collège, c'était souvent une corvée. Un truc à faire pour se conformer. Mais avouons-le, il y avait aussi un petit côté satisfaisant à la terminer. À cocher cette case sur la liste des "trucs à faire avant d'être vraiment en vacances". Une petite victoire personnelle. Même si personne ne regardait jamais vraiment cette page de garde après le premier cours.
