Ah, la page de garde de cahier de maths. Cette étendue de papier vierge qui nous fixait comme un défi, un peu comme un problème de trigo impossible à résoudre avant le café du matin. On se souvient tous, non?
L'angoisse de la page blanche
Soyons honnêtes, la page de garde d’un cahier de maths, c’est un peu l’équivalent de se retrouver devant un buffet à volonté et de ne pas savoir quoi choisir. Trop d'options! Est-ce qu'on part sur le classique "Mathématiques" écrit en Comic Sans (pardonnez-nous pour cette époque), ou on tente une illustration digne de Picasso, mais version "fonction affine"? Le stress est réel. C'est un peu comme devoir choisir le prochain président du monde... Sauf que là, il s'agit juste d'un cahier de maths.
On se souvient des tentatives désespérées pour imiter le style de dessin de notre voisin, celui qui, visiblement, avait passé sa vie à étudier l'art de la spirale parfaite. Nous, on arrivait péniblement à un cercle informe qui ressemblait plus à une patate qu'à quoi que ce soit de mathématique. La jalousie, cette grande source de motivation... ou de frustration!
L'art subtil du gribouillage scientifique
En réalité, la page de garde du cahier de maths, c'était surtout l'occasion de laisser libre cours à notre créativité... souvent de manière approximative. On y retrouvait tout un tas de gribouillis: des flèches pointant vers des équations imaginaires, des bonhommes allumettes en train de résoudre des intégrales (si, si!), et bien sûr, l'inévitable tentative de dessiner un cube en perspective qui finissait par ressembler à un château de cartes prêt à s'effondrer. Un vrai bordel organisé, quoi!
Et puis, il y avait ceux qui optaient pour la sobriété, le minimalisme absolu. Un simple "Maths" écrit à la hâte, entouré d'une bordure tracée à la règle, avec une précision digne d'un architecte. Ces gens-là étaient probablement destinés à une grande carrière. Ou à une vie monacale, on ne sait jamais.
Plus qu'une simple page
Mais au-delà des gribouillis et des tentatives artistiques ratées, la page de garde du cahier de maths, c'était un peu le symbole de la rentrée, du retour aux choses sérieuses (enfin, presque). C'était l'occasion de prendre de bonnes résolutions (qui duraient généralement jusqu'au premier contrôle), de se dire qu'on allait enfin comprendre le théorème de Pythagore, et de ne plus jamais sécher les cours (rires enregistrés). C'était un nouveau départ, une page blanche (littéralement!) sur laquelle on allait écrire nos exploits... ou nos défaites. Tout un programme!
Alors, la prochaine fois que vous croiserez un vieux cahier de maths, prenez un instant pour admirer sa page de garde. Elle raconte une histoire, votre histoire, celle de vos batailles mathématiques, de vos rêves d'écolier et de vos tentatives maladroites de devenir un artiste incompris. C'est ça, la magie des maths (et des pages de garde)!
