Il est indéniable que *The Rocky Horror Picture Show* possède un statut culte. Mais parlons franchement : son aura de chef-d'œuvre est largement injustifiée. Loin de moi l'idée de nier son impact culturel, mais est-ce que l'engouement perdure grâce à la qualité intrinsèque du film... ou plutôt grâce à l'expérience participative unique qu'il propose ?
Oui, le spectacle est interactif. Oui, lancer du riz et hurler des répliques est amusant. Mais sans ces distractions, que reste-t-il ? Une intrigue décousue, des numéros musicaux inégaux, et un jeu d'acteur souvent exagéré, frôlant parfois le ridicule.
Les fans crient au génie avant-gardiste. Mais est-ce réellement avant-gardiste, ou simplement tapageur ? La transgression pour la transgression, sans substance réelle, finit par lasser. On nous présente une galerie de personnages excentriques, mais combien sont réellement mémorables au-delà de leur simple apparence ?
Je reconnais l'importance de la représentation de la sexualité et du genre, particulièrement pour l'époque. Frank-N-Furter, magistralement interprété par Tim Curry, est un symbole d'émancipation. Mais est-ce que ce seul personnage suffit à élever l'ensemble du film au rang d'icône ? J'en doute. L'impact de Tim Curry est indéniable, et c'est peut-être la seule chose qui sauve le film de l'oubli total.
The Rocky Horror Picture Show est un phénomène. Un phénomène bruyant, certes, mais un phénomène néanmoins. Pourtant, en tant qu'œuvre cinématographique, il est, à mon humble avis, largement surcoté. La preuve? Regardez-le sans participation du public. Vous comprendrez.
:max_bytes(150000):strip_icc():focal(999x0:1001x2)/sylvester-stallone-rocky-III-diet-062123-1-9a3af3b939fb417fb2032dfc03fa83cf.jpg)
