Alors, mes chéris, asseyez-vous, prenez un café (un allongé, si vous êtes fatigués comme moi!), et laissez-moi vous raconter une histoire. Une histoire de… pages de garde de cahier de brouillon. Oui, vous avez bien entendu. Ne fuyez pas! Je sais, ça ne sonne pas hyper sexy comme ça, mais croyez-moi, ça vaut le détour. C'est un peu comme la cuisine française : même un simple pot-au-feu peut être une révélation.
Franchement, qui se souvient vraiment de ses cahiers de brouillon? On les maltraite, on les gribouille, ils finissent souvent au fond d'un sac à dos, oubliés de tous. Mais avant ce triste destin, il y a… la page de garde! Ce rectangle immaculé, promesse de chaos à venir.
Et c'est là que la magie opère (ou le désastre, soyons honnêtes). La page de garde, c'est l'expression ultime de l'ado rebelle, de l'étudiant distrait, du futur prix Nobel qui griffonne des équations en attendant que le cours commence.
On y retrouve souvent le fameux "Cahier de brouillon de…" suivi d'un nom. Mais attention! Pas n'importe quel nom. C'est l'occasion d'utiliser son deuxième prénom honteux (Bertrand-Ambroise, je te vois!) ou un surnom ridicule qu'on déteste secrètement (genre "Poussin"). Soyez créatifs! C'est votre moment Warhol, même si c'est juste pour annoncer un rendez-vous manqué avec les maths.
Mais ce n'est pas tout. Après le nom, c'est le déluge! Des dessins approximatifs de mangas (toujours avec des yeux immenses, évidemment), des logos de groupes de rock plus ou moins connus, des cœurs transpercés de flèches (parce que, à cet âge-là, on est soit amoureux transi, soit un cynique endurci). Sans oublier, bien sûr, les fameuses graffitis de marques qu'on utilisait pour signer nos œuvres (et qu'on utilise encore aujourd'hui pour nos messages WhatsApp).
Et le summum de la sophistication? L'ajout de la matière! "Mathématiques appliquées", "Littérature comparée"… ou, soyons réalistes, "Gribouillis intensifs". Le tout écrit dans une police de caractères plus ou moins lisible (souvent un mélange improbable de gothique et de cursive). Le but? Décorer, revendiquer, s'approprier cet espace de liberté éphémère.
Alors, la prochaine fois que vous croiserez un vieux cahier de brouillon, prenez le temps de feuilleter la page de garde. Vous y trouverez peut-être un morceau de votre propre histoire. Ou au moins, vous aurez de quoi rire un bon coup. Parce que, soyons honnêtes, nos pages de garde de cahier de brouillon étaient souvent plus réussies que les devoirs à l'intérieur!
Et n'oubliez pas, la créativité est un muscle. Alors, même si vous ne faites que dessiner des bonhommes allumettes, continuez! Qui sait, le prochain Picasso se cache peut-être derrière une page de garde de cahier de brouillon…