Ah, la page de garde. Un truc qu'on a tous subi à l'école, non ? Surtout, je dis bien, surtout, en géographie.
Je sais, je sais. C'est censé être une expression de notre créativité. Un avant-goût du savoir cartographique qui bouillonne en nous. Mais… soyons honnêtes deux secondes.
Combien de fois avez-vous vraiment mis du cœur à l'ouvrage sur ces satanées pages ? Combien de fois avez-vous juste gribouillé un truc vaguement ressemblant à une montagne et écrit "Géographie - Mme Dupont" en tremblant de peur de rendre le truc trop moche ?
Les pages de garde de géographie : une torture ?
On est d'accord, non ? L'inspiration géographique à la demande, c'est pas facile. Surtout quand on a 12 ans et qu'on préférerait largement être dehors en train de jouer au foot.
Et puis, c'est toujours la même rengaine : des mappemondes imparfaites, des drapeaux dessinés de travers, des fleuves qui ressemblent plus à des serpents malades… C'était ça, la gloire de la géographie version page de garde.
L'art du gribouillage géographique
J'avais une technique infaillible (enfin, infaillible pour passer en dessous des radars de Mme Dupont) : un dégradé de couleurs allant du bleu foncé pour l'océan au vert clair pour les plaines. C'était simple, répétitif, et ça donnait une illusion de sérieux géographique.
Parfois, j'osais même dessiner un petit bonhomme avec un chapeau d'explorateur. Un peu cliché, je l'avoue. Mais bon, il fallait bien mettre un peu de vie dans ce désert artistique.
Mais le summum du summum, c'était quand on avait le droit d'utiliser des feutres pailletés. La géographie devenait soudainement glamour.
Mais soyons réalistes, ce n'était qu'un pansement sur une jambe de bois. Le fond du problème restait le même : ces pages de garde, c'était souvent une perte de temps monumentale.
N'aurait-il pas été plus judicieux de passer ce temps précieux à réviser les capitales du monde ou à comprendre le cycle de l'eau ? Je dis ça, je dis rien.
Un avis impopulaire, peut-être ?
Je sais, certains d'entre vous adoraient ces pages de garde. Vous les considériez comme un exutoire créatif, une manière de vous approprier la matière. Mais moi, j'avoue : je les trouvais souvent pénibles.
Et puis, parlons-en des notations ! Comment juger objectivement la qualité artistique d'une page de garde de géographie ? Est-ce que le choix des couleurs importait plus que la précision du tracé des frontières ? C'était un mystère insondable.
Alors, oui, je sais, c'est un peu grincheux comme point de vue. Mais je suis sûr que certains d'entre vous me comprennent. Avouez-le, vous aussi vous avez parfois maudit ces pages de garde de géographie.
Et si on lançait une pétition pour supprimer les pages de garde de géographie ? Bon, ok, je m'emballe peut-être un peu. Mais avouez que l'idée est tentante !
Au final, la page de garde, c'est un peu comme la dictée. Un truc qui nous rappelle les bons vieux souvenirs de l'école... Et les moins bons aussi ! Mais bon, c'est ça aussi, la vie. Et la géographie !