Ah, la page de garde d'arts plastiques. Cet Everest de créativité, cette Joconde en puissance... ou pas. Soyons honnêtes, c'est souvent le parent pauvre de notre cahier, un peu comme la tartine grillée qui tombe toujours côté beurre, vous voyez ?
On a tous été là : la prof distribue les gros cahiers à spirales (ceux qui te rappellent ta propre enfance, et te font sentir *étrangement* vieux), et là, c'est le branle-bas de combat créatif. Le but ? Décorer cette page blanche, immaculée, qui te fixe avec un regard accusateur. "Alors, Picasso du dimanche, tu vas me rendre belle, oui ou non ?"
Et c'est là que ça coince. L'inspiration, elle, est en vacances aux Bahamas. Du coup, tu te retrouves à scruter le plafond, à ronger ton crayon, et à envisager des solutions de *dernier recours*.
La galerie des horreurs (et des chefs-d'œuvre inattendus)
On a tous vu ces pages de garde. La première catégorie, c'est "l'abstrait accidentel". C'est le gribouillage involontaire, fruit d'une tentative de doodling qui a mal tourné. Ça ressemble à une explosion de spaghettis à la sauce tomate, mais avec des crayons de couleur. On admire quand même l'audace. C'est *presque* du Pollock.
Ensuite, il y a le "copier-coller amélioré". Tu as vu un truc cool sur internet (genre, une licorne qui vomit un arc-en-ciel), et tu tentes de le reproduire. Sauf que la licorne ressemble plus à un lama malade, et l'arc-en-ciel a la couleur du vomi de lama malade (oui, c'est imagé). Mais l'intention est là !
Puis, il y a le "minimaliste assumé". Un titre écrit en Times New Roman taille 12, centré. Point. C'est efficace, c'est sobre, c'est... l'équivalent artistique d'une feuille de calcul Excel. Au moins, c'est lisible ! C'est une stratégie !
Et enfin, le graal, le Nirvana de la page de garde : le chef-d'œuvre. Celui qui te fait dire "Wow, ça c'est du talent!". Souvent, c'est l'œuvre de celui ou celle qui dessine des mangas pendant les cours de maths, et qui a *manifestement* un don. On l'envie secrètement (et on espère pouvoir copier discrètement son idée l'année prochaine).
L'important, c'est de participer ! Même si votre page de garde ressemble plus à une carte routière après un tremblement de terre qu'à une œuvre d'art. La beauté est dans l'œil de celui qui regarde (et dans la note que la prof attribue, soyons réalistes).
Conseils de pro (enfin, presque)
Mon conseil ? Amusez-vous ! N'ayez pas peur de faire des erreurs, c'est comme ça qu'on apprend. Utilisez des couleurs vives, des textures différentes, des techniques variées. Et si vraiment l'inspiration ne vient pas, piquez l'idée de votre voisin... avec son consentement, bien sûr !
Et surtout, rappelez-vous : la page de garde, c'est comme le titre d'un livre. C'est important, mais ce qui compte vraiment, c'est ce qu'il y a à l'intérieur ! (Parce que si vos dessins à l'intérieur ressemblent à ceux que vous faisiez en maternelle, une belle page de garde ne vous sauvera pas).
Alors, à vos crayons, et que la créativité soit avec vous ! Et si vous ratez votre page de garde, pas de panique : il y a toujours le projet suivant pour vous rattraper. C'est la dure loi de l'art plastique, et on l'adore (presque) tous !
