Ah, la page de garde de maths au collège... un souvenir impérissable, n'est-ce pas ? C'est un peu comme la première danse lors d'un mariage, mais au lieu de valser, on se bat avec des compas et des règles. On veut que ce soit beau, mémorable, mais souvent, ça finit en catastrophe.
L'art de la Géométrie-Désastre
Le but est simple : illustrer la matière de manière créative. Mais soyons honnêtes, pour beaucoup d'entre nous, "créativité" et "maths" étaient deux mots qui ne voulaient absolument pas se fréquenter. C'était comme essayer de faire danser un éléphant sur un fil... amusant à imaginer, mais le résultat risquait d'être assez chaotique.
Je me souviens d'une fois où j'avais décidé de représenter un théorème avec des personnages. Oui, des personnages ! Imaginez Pythagore en super-héros, combattant les côtés opposés et adjacents. Le résultat ressemblait plus à une bagarre générale qu'à une démonstration mathématique. Le prof a apprécié l'effort, mais a suggéré de revenir aux formules la prochaine fois. *Ouch.*
Le Compas : Ami ou Ennemi ?
Parlons du compas. Cet instrument diabolique qui promet des cercles parfaits, mais qui, invariablement, finit par glisser, déchirer la feuille, ou pire, se planter dans le doigt. C'est un peu comme un chat : mignon, mais potentiellement dangereux. On essaie de le contrôler, mais il fait toujours ce qu'il veut.
Et les cercles ? Oh, les cercles... On voulait une rosace symétrique et élégante, on se retrouvait avec une spirale infernale qui ressemblait plus à un gribouillis d'enfant qu'à une œuvre d'art. On se disait alors, "Tant pis, l'important c'est de participer!" (En pleurant intérieurement.)
Dessins Mathématiques et Chefs-d'Œuvre Absurdes
Il y avait toujours ceux qui, par contre, réussissaient des trucs incroyables. Des fractales parfaites, des figures en perspective à couper le souffle... C'était à se demander s'ils n'avaient pas un pacte secret avec Euclide ou un truc du genre. Moi, j'étais plutôt du genre à dessiner un robot fait de triangles et de carrés, avec des yeux qui louchent et un sourire bizarre. L'important, c'est de mettre son cœur à l'ouvrage, non ?
Le crayon de couleur devenait notre meilleur ami (ou notre pire ennemi). On passait des heures à colorier, à estomper, à essayer de donner un peu de relief à nos créations. Et puis, une tache. La catastrophe ultime. Soit on essayait de la camoufler (souvent en vain), soit on la transformait en "élément artistique" (avec un grand sourire forcé). L'art de la débrouille, quoi !
Au final, la page de garde de maths, c'était ça : un mélange de stress, de créativité (plus ou moins réussie), et d'un soupçon d'humour. C'était une façon d'apporter un peu de fantaisie à une matière qui pouvait parfois sembler un peu austère. Et même si le résultat n'était pas toujours parfait, on pouvait au moins dire qu'on avait essayé. Et puis, avouons-le, ça nous a bien fait rire, même si c'était parfois nerveusement.
Alors, la prochaine fois que vous croiserez un compas, ou que vous entendrez parler de théorème, ayez une petite pensée pour ces pages de garde de maths, ces chefs-d'œuvre (ou pas !) qui ont marqué notre scolarité. Et rappelez-vous, l'important c'est de s'amuser, même avec les maths !
